Les tapis berbères ont conquis un grand monde ; à la fois par leurs motifs attrayants et aussi par leur beauté unique. S’il vous est déjà arrivé de vous demander comment ils se fabriquent, alors vous êtes sur le bon article.
Préparer la laine
Les tapis berbères sont fabriqués à base de laine de mouton : une race particulière. Ils revenaient aux fabricants de choisir un mouton en fonction de sa laine et de le tondre. Mais aujourd’hui c’est possible d’acheter de la laine pour en confectionner un tapis. C’est tout un art jadis réservé aux femmes. Le savoir-faire était légué de mère à fille.
1. Préparer sa laine
Pour confectionner un tapis, la première étape est de préparer sa laine. Cette étape a pour objectif de débarrasser la laine primitive de ses salissures et impuretés ramassées au préalable par le mouton. La laine sera ensuite étendue au soleil.
2. Laver la laine
La seconde étape est celle du lavage. Ici, la laine est lavée et érodée afin de la débarrasser du suint et des graisses. Le lavage se fait soit avec l’eau de mer, ou avec de l’eau mélangée d’argile. Le lavage se fait également avec de l’eau mélangée à une décoction de feuille de la plante Saponaire. Elle est ensuite tapée avec un morceau de bois puis amplement rincée à l’eau. Elle sera après, à nouveau nettoyée pour en extraire tous résidus puis séchée au soleil.
En route pour le tissage
Après le lavage et le séchage, les étapes suivantes déterminent la finalité de la laine : ce à quoi elle servira.
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3. Trier la laine
En fonction de l’âge du mouton et au regard de sa finesse, les tisseurs procèdent au tri de la laine. Les fabricants de tapis choisissent non seulement en fonction de la couleur mais aussi de l’épaisseur. Cette étape détermine la qualité finale du tapis. Les fabricants de tapis préfèrent la laine plus épaisse.
4. Le peignage
À cette étape, les Berbères emploient un peigne de fer dénommé « mchot ». Réalisé par les fileurs, le peignage mélange la laine triée et permet d’obtenir une couleur unique. Il permet aussi de l’adoucir et de la rendre plus souple afin que le travail soit aisé.
5. Cadrage et filage
L’objectif du cadrage, c’est de préparer la laine au tissage. Mais à ce niveau, l’expérience est de mise. Deux types de cadrages existent pour obtenir deux qualités de fils à tisser. Soit la laine est peignée sur une planche de bois garnie de deux rangées d’aiguille : ils obtiennent alors une mèche lisse appelée « bous » ; soit les fabricants font passer la laine entre deux plaques de bois garnis de plusieurs rangées d’aiguille : ils obtiennent alors de laine en fins rouleaux.
Ensuite vient l’étape du filage. Les tisseurs emploient une quenouille spéciale appelée « Maghzel ». Le filage entortille les fils et les prépare pour les tisseurs.
Confection du tapis
Après le filage, les fils sont prêts. Le tisseur prépare le métier à tisser et dispose les fils de chaîne : le coup d’envoi peut être lancé.
L’étape du nouage commence alors. Le tissage se fait avec une petite trame que les tisseurs passent entrent les nœuds. L’opération se répète et le tapis prend sa forme. Avant de terminer le tissage, les tisseurs y teignent à la teinture naturelle le motif qu’il a choisi. Quand il a fini de tisser, le tapis est découpé du métier à tisser et ensuite détouré. Le découpage se fait avec des ciseaux spéciaux pour éviter des erreurs.
Les tapis sont ensuite lavés et séchés au soleil pour être adoucis parce qu’ils sont souvent salis lors du tissage. Après cela, le tapis est prêt à être utilisé.